Il n’y a pas de honte à vouloir nourrir son besoin de reconnaissance, à chercher à être reconnu dans ce que nous faisons et dans ce que nous sommes. Cela fait partie des besoins fondamentaux de tout être humain, au même titre que d’être aimé. Ce besoin nous a notamment aidé à écouter nos parents et à nous sociabiliser.  Et tout au long de notre vie, il nous incite à devenir une meilleure version de nous-même, à nous améliorer, à nous dépasser…Maintenant, il a son revers de la médaille quand il est trop présent. Je te propose de voir les inconvénients qu’il engendre. Ensuite, je te partagerai 3 conseils que j’essaye de m’appliquer autant que possible pour « être en paix » avec mon besoin de reconnaissance.

Besoin de reconnaissance – les inconvénients :

Comme pour beaucoup de choses, tout est une question de dosage, d’équilibre. Quand notre besoin de reconnaissance est trop important, cela peut malheureusement nous pousser à :

  • être tout le temps dans la projection de ce que les autres vont penser de nous, ce qui n’est franchement pas agréable et peut engendrer de belles prises de tête,
  • travailler plus que de raison tant qu’on n’a pas reçu notre quota d’éloges avec le risque d’en arriver au burnout,
  • tomber dans le perfectionnisme, lequel est très chronophage et énergivore,
  • dire oui à certaines demandes pour faire plaisir et être apprécié, alors que ce n’est pas aligné avec nos valeurs,
  • être limité dans nos actions, être figé voire tétanisé par peur de la critique ou du regard des autres.

Au final, courir après une reconnaissance excessive revient à remettre son « bonheur » entre les mains des autres. C’est dépendre d’une marque de reconnaissance extérieure pour pouvoir ressentir de la satisfaction et se convaincre de notre propre valeur. Du coup, on se prive d’une forme de liberté.

Mais comment nourrir notre besoin de reconnaissance sans tomber dans les pièges que je viens de citer ? Voici ma réponse à travers 3 conseils.

« Être libre, c’est aussi ne pas agir en fonction du regard d’autrui. »

Frédéric Lenoir

1 – Prendre conscience de notre besoin de reconnaissance :

Comme souvent, la 1ère étape pour changer quelque chose ou améliorer un aspect est d’en prendre conscience.

Donc, il s’agit en 1er lieu de se demander à quel point notre besoin de reconnaissance est élevé. Pas facile à évaluer mais pour cela, je te propose de répondre aux questions suivantes :

  • Es-tu très peu, moyennement, beaucoup attaché au regard des autres ?
  • Lorsque tu fais quelque chose, attends-tu systématiquement un retour positif de ton entourage ? Ou est-ce que leur indifférence t’indiffère ?
  • Comment vis-tu la critique d’une façon générale ? Très mal ou est-ce que cela glisse sur toi comme l’eau sur les plumes d’un canard ?

Il est également intéressant d’identifier dans quelles situations ce besoin de reconnaissance se manifeste le plus et vis-à-vis de qui.

2 – Se féliciter :

On n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Je pense vraiment que la reconnaissance doit d’abord venir de nous-même. Après tout, qui mieux que nous pour juger de notre progression et du chemin parcouru !

Voici un exemple personnel. Plus jeune, parler en public était certainement ce qui me terrorisait le plus. J’avais une peur bleue de bafouiller, d’oublier mon texte, de m’emmêler les pinceaux et de paraitre ridicule. Et puis, ma vie professionnelle a voulu que j’effectue assez régulièrement des présentations devant 80 à 150 personnes. A force, j’ai pris confiance et maintenant, c’est bien plus facile. J’ai également réussi à me détacher en partie du regard des autres. Je ne me « flagelle » plus si d’aventure je fais une erreur ou si je dois reprendre une phrase.

Du coup, ne suis-je pas la mieux placée pour savoir si je réussis ou non une présentation,  pour évaluer à quel point je suis parvenue à surmonter mes peurs et à sortir de ma zone de confort ?

Les autres ne peuvent pas apprécier le chemin parcouru et mon niveau de progression. Moi, si !

Je crois vraiment au fait que nous sommes notre 1er voire meilleur « juge » parce que nous avons l’historique en tête, parce qu’on sait les efforts que cela nous a demandés.

Après, je t’accorde qu’il est nécessaire d’être un minimum objectif, de parvenir à prendre du recul, de ne pas porter toute son attention sur les aspects qu’on aurait pu mieux exécuter. Cela demande de la tolérance et d’être bienveillant envers soi-même !

« Rappelletoi : l’unique personne qui t‘accompagne toute la vie, c’est toi-même ! »

Pablo Picasso

3 – Mettre le regard des autres à bonne distance :

Pour y arriver, voici la question que je te soumets : en quoi les compliments comme les critiques des autres ont-ils de la valeur, sont-ils crédibles ?

En te disant cela, je mets de côté le cas particulier de l’élève face à son professeur ou à son mentor.

En fait, quand une personne nous donne un feedback positif ou négatif, c’est souvent par rapport à son propre système de valeurs et ce qu’elle est capable de faire et de ne pas faire. Donc, d’une certaine façon, son avis est biaisé.

Reprenons l’exemple de la présentation en public. Si je réussis haut la main ma prestation, je vais épater les personnes qui ont elles-mêmes très peur de parler en public. En revanche, j’ai peu de chance d’éblouir des personnes rompues à ce genre d’exercice. Je peux aussi m’attirer des critiques de personnes « frustrées », qui rêveraient d’être à l’aise devant un auditoire mais qui n’y arrivent pas.

A travers cet exemple, on voit bien que tout est relatif, qu’il n’y a pas de critiques ou de compliments objectifs car chacun a son propre référentiel, ses propres valeurs, un historique bien à lui ainsi qu’un ego plus ou moins développé.

En conclusion pour satisfaire notre besoin de reconnaissance :

Il est humain de vouloir satisfaire son besoin de reconnaissance mais tout est une question de dosage. A partir du moment où il est excessif, on se crée sa propre prison !

J’espère que ces quelques conseils t’aideront et t’auront permis de voir les choses sous un nouvel angle.

Si tu souhaites aller plus loin sur cette thématique et la connaissance de toi, sache qu’en tant que coach professionnelle, je peux t’accompagner sur ce chemin. N’hésite pas à réserver sur mon Calendly ce que j’appelle “une séance découverte” pour en discuter. Elle est offerte et sans engagement.

Sur ce, à très bientôt.

Delphine

Crédit photos : Puwadon Sangngern – Liza Summer

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Besoin de reconnaissance : comment le satisfaire ?
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17 avis sur « Besoin de reconnaissance : comment le satisfaire ? »

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    Très bon article qui permet de réfléchir à ce fameux besoin de reconnaissance. Merci 😊

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    Bonjour Delphine, merci pour ton article et pour tes conseils 👋

    D’où peut bien venir ce besoin de reconnaissance ? De l’enfance ?

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      Je ne suis pas une spécialiste du besoin de reconnaissance mais je dirais qu’il intervient dès notre plus jeune âge et qu’il contribue à notre développement, au même titre que notre besoin d’amour.

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    Merci pour cet article ! Je suis comlètement d’accord avec toi pour dire qu’une personne doit d’abord aimer elle-même ce qu’elle fait. Son avis est plus important que celui des autres, car la satisfaction doit être la nôtre avant tout. En ce qui concerne la reconnaissance par les autres, cette citation est bien à place : ‘on ne peut pas plaire à tout le monde’. Chacun est différent et chacun a ses propres besoins et compréhensions, donc tout le monde ne sera pas d’accord avec nous. Merci encore Delphine !

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      Merci beaucoup Genka pour ton partage. Et oui, tu as complètement raison d’évoquer cette citation qui prend ici tout son sens !

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    Merci pour ces conseils et la mise en lumière de tous les inconvénients du besoin de reconnaissance. Ca me déculpabilise aussi de savoir que c’est « humain » par contre pas toujours facile à doser.

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      Tant mieux si cela vous a aidé à déculpabiliser ! Merci pour votre partage Adeline 😉

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    Et oui la frontière entre satisfaire son besoin de reconnaissance et vivre pour le regard des autres peut être franchie facilement si l’on n’y prend pas garde.

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      Oui, complètement, la frontière est mince 😉

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    Merci pour cet article, si déculpabilisant !
    En particulier, le fait de mettre en lumière qu’il y a toujours des sujets où on est meilleur que les autres – et inversement qu’il y a toujours quelqu’un de moins bon que soi : pas besoin d’attendre (et heureusement) d’être champion du monde de judo pour s’amuser en combat même si on n’est « que » ceinture jaune !

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      Exactement Valérie ! On a tous nos défauts … et surtout nos qualités 🙂 Merci pour ton partage !

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    Prise de conscience de mon coté et cela m’a permis de voir les choses sous un autre angle, merci!

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      Bravo pour la prise de conscience ! Et merci pour ton partage Perrine;)

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    Merci pour cet article!

    J’ai beaucoup appris sur la reconnaissance grâce a vous!
    J’ai aime la partie ou on apprend a se féliciter plutôt qu’a attendre de la félicitation.

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      Merci Patrick pour votre retour. Contente que cela vous ait été utile et vous a sans doute permis de porter un regard différent sur certains aspects. Bonne journée

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