Tout le monde a pour objectif d’être heureux, de s’épanouir et de connaître le bonheur…enfin, c’est ce que je pense ! Est-ce ton cas également ?

Mais est-ce qu’on vise le « bon » bonheur ? Est-ce qu’on ne fait pas fausse route ? Et est-ce qu’on a recours aux bonnes méthodes pour l’atteindre?

Tout homme veut être heureux ; mais pour parvenir à l’être, il faudrait commencer par savoir ce que c’est que le bonheur.

Jean-Jacques Rousseau – Emile ou l’éducation

 

Qu’est-ce que le bonheur au fond?

Trouver une définition qui convienne à tout le monde n’est pas simple car il s’agit là d’une notion subjective. Mais disons que c’est un état de plénitude lors duquel on ressent du contentement, de la satisfaction, de l’harmonie, de la paix et du bien-être. On peut aussi dire qu’on connait le bonheur lorsqu’on aime sa vie.

Le bonheur est à distinguer du plaisir. En effet, ce dernier correspond plus à l’assouvissement immédiat d’un désir. Par exemple, si j’ai une irrésistible envie de chocolat et que je satisfais cette envie en mangeant le tiers d’une tablette, je prends un immense plaisir sur le moment mais un quart d’heure plus tard, je suis passée à autre chose. On ne peut pas dire que j’étais dans un état de plénitude.

Le véritable bonheur, lui, n’est pas lié à des actes ponctuels mais constitue un état permanent, durable, qui résiste aux aléas de notre existence.

Le plaisir n’est que l’ombre du bonheur.

Proverbe hindou

L’influence de notre environnement :

Nous vivons dans une société très matérialiste, qui a atteint un grand niveau de confort comparativement à certains pays d’Afrique, d’Amérique du Sud ou encore d’Asie. On est tellement habitué à avoir de l’eau potable à portée de main et l’électricité en une fraction de seconde qu’on ne se rend même plus compte du luxe que cela représente…sauf quand on subit une panne d’électricité ! 

Si on se compare à l’ensemble des individus de la planète, nous sommes finalement très riches, même si on touche un petit salaire. Mais on considère rarement notre existence à l’échelle mondiale. En général, notre terrain de jeu se limite à notre environnement proche : notre famille, nos amis, nos collègues, nos voisins…

Et que fait-on généralement ? Et bien, on se compare. Notre norme devient le plus souvent ce que les autres font et possèdent. Si notre entourage est majoritairement en couple avec 2 enfants et un chien, vivant en maison avec un bout de jardin et jouissant d’une bonne situation professionnelle, alors notre norme devient « couple + enfants + chien + maison + bonne situation professionnelle». Bref, notre besoin d’appartenance à un groupe détermine généralement notre mode de vie. Et sachez que même si j’écris ces propos, je n’échappe pas à la règle !

Du coup, notre vision du bonheur tend à dépendre de ce mode de vie ou du moule façonné par notre environnement. On est conditionné par lui et ce, dès notre plus jeune âge. C’est d’ailleurs très difficile de se marginaliser. Et d’un autre côté, on peut très mal vivre le fait de se retrouver en dehors de cette norme.

Il s’agit là bien sûr d’une généralité. Il existe des exceptions et je suis sûre que nous en connaissons tous.

Nous faisons partie des pays riches, avec l’électricité et l’eau potable à volonté!

 

Quand on fait fausse route :

Le problème avec cela est que notre bonheur est dépendant de notre environnement. Il est lié à ce qui est en dehors de nous. En ce sens, il est fragile, fluctuant, incertain puisque nous n’avons pas d’emprise sur ce qui nous entoure et sur les conditions extérieures.

Imaginons que suite à des problèmes financiers, on ne puisse plus vivre dans notre belle maison doté d’un coquet jardin. Devons nous devenir malheureux sous prétexte d’être contraint de résider en appartement ? Ma réponse est : bien sûr que non!

De plus, notre quête de bonheur peut s’apparenter à une course sans fin si elle est rattachée à des biens matériels. Le plus appelle le plus. Donc plus on possède de choses et plus on veut en avoir de nouvelles. Sans compter qu’on se lasse assez vite de la nouveauté que peuvent apporter certains objets. Au départ, on est tout excité par les nouvelles fonctionnalités du smartphone qu’on vient d’acheter. Puis, on s’habitue. Et rapidement, ce qui était une avancée technologique devient normal. On n’hésite pas alors à acheter le modèle suivant pour revivre cette excitation éphémère et ainsi de suite.

Le plaisir s’épuise à mesure qu’on en jouit comme une chandelle qui se consume.

Matthieu Ricard

Mes propos ne veulent pas dire qu’il faut rejeter tout progrès, loin de là, surtout si cela nous simplifie la vie et nous fait gagner du temps. Ils expriment juste le fait que le bonheur ne peut se réduire au plaisir de détenir des biens matériels, aussi ingénieux soient-ils.

La voie du véritable bonheur :

Pour moi, le véritable bonheur ne doit pas dépendre de l’extérieur. Il ne peut être dicté ou conditionné par notre environnement. A contrario, il doit venir de l’intérieur. Je me dis qu’à l’extrême, on devrait pouvoir le ressentir quand bien même tout s’écroule autour de nous. Je n’en suis bien sûr absolument pas à ce niveau de sagesse là ! Houlà non! Mais c’est ce que j’imagine.

Ainsi, il est durable, solide et surtout, il ne dépend que de nous. Nous en sommes le maître.

Chercher le bonheur en dehors de nous, c’est comme attendre le soleil dans une grotte orientée au nord. Adage tibétain

Comment l’atteindre ?

Je crois profondément au fait que le bonheur n’arrive pas par enchantement ou par chance…même en gagnant au loto. Le risque est alors d’être dans l’illusion du bonheur, pas dans l’état de bonheur véritable. Je crois profondément au fait que ça se travaille, et que ça se travaille de l’intérieur.

Tu n’as rien à changer à l’extérieur. Juste à changer ce que tu as à l’intérieur.

La 1ère étape est déjà de prendre conscience qu’il ne dépend que d’une seule chose : nous-mêmes ! En ce sens, nous sommes responsables de notre bonheur.

Ensuite, il s’agit d’un travail à mener sur soi, petit à petit, jour après jour.

Pour avancer sur ce long chemin, il existe certainement plusieurs pistes. Je te propose ici d’en explorer trois :

  • Se défaire de notre conditionnement, ne plus associer notre bonheur à des biens matériels ou à la norme dictée par notre entourage. A l’inverse, prendre le temps d’apprécier toutes les belles choses immatérielles qui nous entourent ou qui font partie de nous : un beau coucher de soleil, le chant mélodieux des oiseaux, le sourire de nos enfants ou le fait de jouir d’une bonne santé. Il s’agit là de choses simples, qui ne nécessitent pas d’argent, mais qui impliquent de vivre le présent avec un certain niveau de conscience. Cela demande aussi de se rendre compte de notre chance. Cette dernière est d’autant plus grande qu’on regarde les choses à l’échelle mondiale. En somme, il s’agit d’accroître notre gratitude. Si tu souhaites creuser ce point, je te laisse lire ou relire mon article sur le sujet.

  • Se détacher du regard d’autrui. Ne pas attendre de la reconnaissance de la part des autres. Sinon, on leur donne un immense pouvoir. On les laisse définir la façon dont nous devons nous sentir vis à vis de nous-mêmes. Et on se prive d’être libre. A l’inverse, l’idée est d’être son propre juge et de se féliciter à chaque progrès ou réussite. Si en plus, on obtient des compliments de notre entourage, alors c’est la cerise sur le gâteau mais ça ne doit pas être le gâteau.

  • Etre bien avec soi. Compte tenu que le bonheur est intérieur, il est indispensable de se sentir bien avec soi et de s’aimer. D’ailleurs, ne sommes-nous pas la personne avec qui nous passons le plus de temps ? Le principe est donc de devenir notre meilleur ami, notre meilleur allié, notre propre coach… tout cela dans la bienveillance. Pour cela, je te propose plusieurs voies à explorer :
    • te lister toutes tes qualités, toutes tes victoires, toutes les fois où tu t’es surpassé…Et prendre conscience de  ta valeur, de tes super pouvoirs. Nous en avons tous.
    • apprécier le chemin parcouru que ce soit dans ta vie professionnelle comme personnelle. Cela peut aussi être un progrès vis à vis de ta personnalité comme avoir surmonté un manque de confiance en toi ou une grande timidité.
    • te féliciter pour chaque réussite, même petite. On sait très bien se flageller. On sait moins reconnaitre et savourer nos succès.

 

En conclusion :

Tu l’auras compris, le véritable bonheur n’a rien à voir avec le plaisir et ne dépend que de nous. En ce sens, nous en sommes responsables. L’atteindre s’apparente à une quête plus ou moins longue qui nécessite un travail sur soi puisqu’il vient de l’intérieur.

J’espère que cet article t’aura permis d’avoir un nouveau regard sur le bonheur et de mieux appréhender les façons de l’atteindre.

N’hésite pas à me dire ce que tu en penses. Je serai ravie de te lire.

A très bientôt

Delphine

Crédit photos : pixabay – Daria Shevtsova – Elina Sazonova – André Furtado – Luciania Seva – Warley Venancio

Ne te trompe pas de bonheur!
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7 avis sur « Ne te trompe pas de bonheur! »

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    Très belle réflexion
    en effet il ne faut pas attendre des autres qu’ils nous apportent le bonheur mais essayer de profiter des bons moments qu’on peut passer même s’ils sont simples…

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      Oui, c’est tout à fait ça. Nous sommes responsables de notre bonheur et tous les bons petits moments sont des bonus qu’il faut savoir apprécier 😉

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    Merci pour cet article !

    Ce n’est pas facile, dans la course de tous les jours (travail, maison, enfants…) de prendre le temps de savourer le moment présent.
    Ces derniers mois, j’ai vraiment appris à faire des pauses pour savourer les moments en famille ou la lecture d’un livre… Ce qui sont pour moi des moments de bonheur.

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      Merci Nathalie pour ce partage! En effet, ce n’est pas simple de prendre le temps de savourer le présent quand on a des tas de choses à faire et à penser. Maintenant, il faut bien voir que faire des pauses n’est pas du temps de perdu. Au delà du fait de profiter de l’instant présent, ce sont des moments qui permettent de s’aérer l’esprit et de se ressourcer. Et ainsi, de reprendre nos activités avec plus d’énergie! Répétées plusieurs fois dans la journée, ces pauses nous évitent d’arriver le soir complètement épuisées. Sur ce, bonne journée. Delphiane

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    Bonjour,
    J’aime beaucoup ton article et ce que tu décris de notre société, cette course sans fin vers plus de plaisirs immédiats et souvent futils. Si je ne me trompe pas, ça a même un nom, le « tapis roulant hédonique ». J’essaye moi aussi de m’en détacher peu à peu mais ce n’est pas si simple ^^ Mon bonheur dépend encore trop des autres, je vais essayer d’implémenter tes conseils, comme celui de me féliciter pour mes petites réussites. Merci encore pour ton article !
    Marie

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      Merci Marie pour ton partage! Je ne connaissais pas ce nom de « tapis roulant hédonique » que je trouve très évocateur! Il est vrai que ce n’est pas simple de se détacher des plaisirs immédiats tant les tentations sont nombreuses dans notre société. Mais si tu en as conscience, je dirai que c’est un bon 1er pas. Et bravo pour ton passage à l’action!! Très belle journée à toi. Delphiane

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